Mon entrée dans le monde de la communication est aussi celle de l’avènement de l’informatique et des premiers logiciels de retouche d’image et de montage dans l’univers de la publicité.
À l’époque où les contraintes techniques étaient bridées par les balbutiements des nouvelles technologies, il fallait ruser de méthodes et de rigueur pour concevoir un support original et inventif.
L’infographiste travaillait en étroite collaboration avec l’imprimeur, et de ce fait, possédait un savoir-faire quasi artisanal qu’il repoussait jusqu’à ses limites, afin de proposer des solutions qualitatives et complexes :
Forme de découpe, vernis sélectifs, gaufrage, dorure à chaud, repiquages…
De cette époque, je retiens l’indispensable fermeté que ma vocation impose, ainsi que la nécessité de sans cesse acquérir de nouvelles connaissances, en suivant de près chaque nouvelle innovation des outils mis à la disposition des professionnels de l’image et des nouveaux moyens de communication.
Ce savoir-faire m’a permis, au fil des années, de m’adapter à tout type de projets et de toujours pousser au plus loin l’élaboration de concepts graphiques
pertinents.
Je glissais ainsi tout naturellement vers le numérique et la création de sites internets qui exigeaient à leur tour, de nouvelles contraintes, liées au bas débit des connexions et au premiers navigateurs web assez rudimentaires.
A l’heure actuelle, le numérique n’a plus vraiment de limites, le digital est omniprésent…
…cependant le qualitatif demeure.
Pour moi le papier était et sera toujours un socle indispensable pour le digital.
De la nostalgie ?
Oui probablement, mais aussi beaucoup d’enthousiasme pour l’avenir !